Passion
foot
"Pensées vagabondes
"
l’artiste peintre et écrivaine
Loubaba Laalej expose à Marrakech
SPORT ET ART
Dans le cadre de ses activités
culturelles, la galerie Dar Cherifa
abrite le vernissage de l’exposition
de l’artiste plasticienne et écrivaine Loubaba Laalej le samedi 2octobre
à partir de 17 h dont le programme sera marqué par la signature de son recueil de poèmes baptisé « Pensées
vagabondes »dans ses deux versions française et arabe et présenté par Hassan Nrais ( écrivain et
critique d’art) et Dr. Hassan Laghdache chercheur et critique d’art) .
Loubaba Laalej a tissé la trame
textuelle deses textes poétiques à l’image des cantiques:«Contemplant
l’immensité de l’univers, me vient l’idée de vagabonder d’une pensée à l’autre
sans filet ni trapèze. Et sans fil rouge ! Avec les « pensées vagabondes », le
voyage continue en nomade.», Écrit l’auteure.
Passion foot
annachraalikhbaria.com
Dans
un texte introductif intitulé «Des idées pas comme les autres », l’écrivain et
critique d’art Hassan Nrais a écrit : «
Dans ce recueil, les textes mettent sous les projecteurs une société ébranlée
par les impuissants, les vaincus, les usés, les hypocrites, les démons qui
rêvent du paradis perdu... des textes qui bousculent certaines perceptions
prédominantes et créent le chaos et la zizanie au sein du soi poétique afin de
fonder une structure linguistique systématiquement et régulièrement... Il y a
ensuite le dialogue intérieur en tant que passerelle pour aboutir à un dialogue
avec les autres et avec l'Autre.Des textes qui traduisent la présence de la poétesse
dans l'arène de la vie de l'intérieur d'un tableau agrémenté de couleurs... Le
dénominateur commun entre le texte poétique et le tableau peint est qu'il
s'agit de deux outils expressionnistes répartis entre la tâche d'écrire et de
peindre et l'essence de la création.Des idées pas comme les autres, des idées
qui sortent de l'ordinaire et du conventionnel.
Cette
œuvre littéraire, écrit Dr . Hassan
Laghdach, instaure une « parenthèse romanesque » qui étoile le texte : « Un
texte apparemment monologique mais traversé par un dialogisme ouvert aux
paroles des autres. C'est à dire, un texte de la relativisation et de la
décentralisation du point de vue. Enfin, un texte qui représente ces voix
divergentes de la pensée et du monde pour maintenir sur lui un regard
interrogatif ".
E
d’ajouter : « La véritable expérience qui nous permet l’écriture est la
lecture. Dans l’œuvre intitulée Pensées vagabondes de l’artiste poétesse
Loubaba Laalej, fixer les linéaments d’une pensée itinérante et pathétique
devrait permettre toute appréhension selon un changement personnel.
Par
sa coloration générique, cette œuvre s’oppose au souci de la représentation, à
la logique de la ressemblance ; elle substitue celle du rêve à l’enchainement
causant des faits, elle préfère la coïncidence.
Même
si le texte incline parfois à l’allégorie ; il met en scène une forme
intermédiaire entre le réel et le mythe, dans le sens d’une reconstitution
historique fictive.
Il
s’agit, en fait, de se consoler des déboires de la vie. Mais ce n’est pas un
repli sur soi, au contraire, pour créer, l’énergie et le déploiement du moi
sont indispensables.
Native
de Fès, Loubaba Laalej est une artiste peintre et écrivaine. En 2019, elle a
obtenu un doctorat honorifique délivré par le Forum International des
Beaux-arts (Fine Arts Forum International) à titre de reconnaissance. Elle a, à
son actif, plusieurs publications sur son expérience créative : « Emergence
fantastique », « Mes univers », « Matière aux sons multiples », « Abstraction
et suggestion », « Femmes du monde : entre l’ombre et la lumière » ( en cours
de publication) .Parmi ses recueils de poésie : « Fragments », « Pensées
vagabondes » et b « Icônes de la plasticité au féminin ». Livres en cours de
publication : « Mysticité et plasticité », « Melhoun et peinture », « Peinture
et poésie », Chuchotement du silence », « Musicalité et plasticité » (tome I et
tome II),« Danse et plasticité »,
« Vivre avec soi », « Vivre ensemble », « Voix intérieure », « Route de lumière », « Art et amour » (écrits et œuvres)
En parallèle à cette exposition thématique, l’Institut Supérieur de Journalisme et de Formation à Marrakechorganise une conférence de presse le samedi 2 octobre à 10h de matin. Cette exposition initie en partenariat avec le café littéraire et toute l’équipe de Marrakech Riads se poursuivra jusqu’au 30octobre 2021
L’univers avec d’autres yeux
A
première vue, si l'on reste sur le plan de l'analyse interne des œuvres
artistiques abstraites de Loubaba
Laalej, tous les procédés que l'univers
emploie pour nous convaincre de l'authenticité de ses tableaux
suggestifs , la peinture les a souvent imités.
La
différence est donc externe : il faut pour l'établir faire intervenir la
connaissance d'éléments extérieurs au monde artistique. Est-ce à dire que l’œuvre
de Loubaba Laalej se situe dans la
catégorie des œuvres féministes, car l’artiste adopte une nouvelle vision féminine en se distançant de ses origines et
se libérant de toutes les chaînes traditionnelles qui lui permettent une
rencontre avec le passé.
La
quête de sa propre identité
Les
différents tableaux se présentent comme tout art sous forme de la quête d’objet
par un sujet. Les obstacles inévitables dans toute quête, font surgir les
opposants que le sujet affronte avec l’aide d’adjuvants. La quête a une origine
ou motivation, le destinateur est une finalité ou destinataire (bénéficiaire)
qui, outre le sujet, peut intéresser d’autres personnes. La quête de sa propre
identité est une problématique majeure dans l’œuvre artistique de Loubaba Laalej
qu’au fur et à mesure de la contemplation de ses tableaux, on sent l’existence
de cette identité à travers les événements marquants de la vie de l’artiste.
L’artiste
n’imite plus la nature
Le
monde de l’artiste peintre Loubaba Laalej
rassemble et diffuse la beauté la plus unique et la plus individuelle,
parce que, évidemment, la plus originale. En même temps c’est un organisme
vivant, car si, à notre sens, l’artiste n’imite plus la nature, elle rivalise
avec elle comme puissance naturelle, organique de création
Loubaba
Laalej arrive ainsi à identifier ce monde, à la fois si individuel et si
vivant, avec soi-même. En effet, l’artiste peintre fait l’éloge de ce monde
pour nous permettre de voir l’univers avec d’autres yeux
Mais
si l’origine de l’œuvre d’art est le monde de l’artiste et si ce monde se
confond en fait avec l’artiste lui-même, Loubaba Laalej ne nous ramène-t-elle pas à la position de sa
propre vision du monde
Vers
un univers réel et imaginaire en même temps
L’artiste
Loubaba Laalej peint avec joie et passion. On peut facilement s’en rendre
compte à travers ses différentes interviews, ses œuvres, ses inspirations… Elle
aime jouer avec la plume, les couleurs, la lumière… et tester l’inconnaissable.
Admirer ses œuvres, c’est comme se retrouver attiré par un beau paysage de
cette immense nature qui est une créature splendide et exceptionnelle dans
toutes ses dimensions et valeurs. Ses œuvres nous font voyager vers un univers
réel et imaginaire en même temps.
Dans
ce sens, force est de rappeler que pour Sainte-Beuve, l’origine et
l’explication d’une œuvre se trouve tout simplement dans la vie de la personne
qui l’a produite. C’est ici donc qu’il faut intervenir la distinction entre
Loubaba Laalej et l’artiste. S’il est vrai que nos déductions se confirment de
cette manière, elles posent avec d’autant plus d’acuité un problème dont la
solution n’est pas évidente.
Chez l’artiste, la recherche et l’expression du Moi se font sans doute dès le départ d’une façon plus artistique. Pour elle, l’art est une prise de conscience de cet immense univers dans lequel elle immortalise ses merveilleux tableaux à travers le monde arabe et occidental.
Dr.
Ahmed Bachnou
Professeur chercheur Université Sidi Mohamed Ben Abdellah-Fès
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