النشرة الإبداعية
كتاب
صدر..
Nouvelle publication de l’artiste
peintre et écrivaine Loubaba Laalej
Recueil de poèmes Pensées vagabondes
L’artiste
plasticienne et écrivaine Loubaba Laalej
vient de publier son recueil de poèmes baptisé « Pensées
vagabondes ». Cette œuvre littéraire la poésie instaure une « parenthèse romanesque » qui
étoile le texte : « Un texte apparemment monologique mais traversé
par un dialogisme ouvert aux paroles des autres. C'est à dire, un texte de la
relativisation et de la décentralisation du point de vue. Enfin, un texte qui
représente ces voix divergentes de la pensée et du monde pour maintenir sur lui
un regard interrogatif. », a écrit Dr.Hassan Laghdache , critique d’art et chercheur.
Récipiendaire d’un
doctorat honorifique délivré
par le Forum
International des Arts Plastiques ( Fine
Arts Forum International) à Imouzzer Kandar, Loubaba Laalej a
élaboré ses textes métaphoriques dans l’esprit des cantiques au sens plein du
terme : «Contemplant l’immensité de l’univers, me vient l’idée de
vagabonder d’une pensée à l’autre sans filet ni trapèze.
Et sans fil rouge ! Avec les « pensées vagabondes », le voyage
continue en nomade. , écrit l’auteure.
Dans sa
préface intitulée « Pensées
vagabondes de Loubaba Laalej, l’œuvre de l’alphabet équatorial », Sur ce recueil de poèmes, Dr.Hassan
Laghdache a développé l’approche
esthétique suivante :
: « La véritable expérience qui nous permet
l’écriture est la lecture. Dans l’œuvre intitulée Pensées vagabondes de
l’artiste poétesse Loubaba Laalej, fixer les linéaments d’une pensée itinérante
et pathétique devrait permettre toute appréhension selon un changement
personnel.
Par sa coloration générique, cette
œuvre s’oppose au souci de la représentation, à la logique de la
ressemblance ; elle substitue celle du rêve à l’enchainement causant des
faits, elle préfère la coïncidence.
Même si le texte incline parfois à
l’allégorie ; il met en scène une forme intermédiaire entre le réel et le
mythe, dans le sens d’une reconstitution historique fictive.
Il s’agit, en fait, de se consoler
des déboires de la vie. Mais ce n’est pas un repli sur soi, au contraire, pour
créer, l’énergie et le déploiement du moi sont indispensables.
Or, le texte n’est estimable
artistiquement qu’à la condition de ne pas déguiser la difficulté qu’il y a à
dire la réalité, surtout quand elle est fuyante, déconcertante et
déstabilisante.
Pour cela, la rêverie, n’est-elle pas la catastrophe
virtuelle en laquelle s’initie la connaissance ? Si la rêverie du poète se
développe sur la pente du désir, celle des pensées visionnaires conduira à
refuser le figement, à stigmatiser la sclérose du quotidien. Et si le poétique
est l’intimité et l'évasion, la rêverie devient cet état indécis partagé entre
le lisible, le sonore et le visible.
Ce qui est mouvement et protéiforme appartient à ce
registre. A cet égard, les mots chez Loubaba Laalej semblent matérialiser la
joie et la souffrance. C’est pour cette raison que le silence parfois
s’installe précédant souvent la parole. Celle-ci semble montrer les profondeurs
de la conscience. Ainsi, l’artiste écrivaine
oscille entre le dedans et le dehors, l’ici et l’ailleurs, oscillation
inhérente à l’esprit aventureux. Il s’agit avant tout d’épouser le mouvement de
la vie, se porter aux limites même de son existence car l’écriture est le seul
véhicule qui permet à la pensée de s’installer dans l’intimité même de l’être.
Il ne s’agit pas pour Loubaba Laalej de puiser dans le
réservoir des grandes œuvres de l’humanité une mine d’exemples et de figures
emblématiques, il faut encore savoir parler de ces œuvres pour que l’œuvre
devienne enfin l’expression épanouie d’un style de vie.
Quant à la géographie de l’œuvre, elle emprunte un
cheminement qui permet de montrer que l’aventure des pensées est une manière
d’analyser le monde, d’apprendre, d’accéder à l’identité authentique. Et la
plus grande aventure du lecteur est d’imaginer les univers évoqués et de penser
la leçon ontologique et métaphysique qui en découle.
Il est question, dès lors, d’une « transverbération » à la Thérèse d’Avila qui ouvre au ravissement sous forme d’un dessaisissement de soi se traduisant par une jouissance féminine exigée par le désir de l’autre et la mise à mort de la subjectivité dans un élan émancipateur du monde
En voulant sortir du trivial quotidien, la poétesse se laisse bercer par l’extemporanéité de
l’improvisation qui ouvre à la tentation typique. La vie est ainsi entrouverte,
porteuse de potentialités. Si l’aventure du moi semble être présentée comme
entité artistique, elle est celle dont l’identité se construit au fil de
l’œuvre pour accéder à sa propre vérité. Ses idées vagabondent dans un
cheminement passionné. Ses idées épousent l’exubérance, érotisée des toiles
accompagnatrices, rappelant la chevelure baudelairienne. Toutefois, ces pensées
serpentines assument la transgression des amours saphiques à tel dessein que
l’harmonie de la complicité féminine donne à voir une autre façon. Autrement
dit, une incorporation de l’humain au divin. A noter que la transcendance ici
ne surplombe plus l’homme, il en devient le porteur privilégié. Une authentique
poétique du désir qui est pensée grâce à l’association plastique. Cette
activité désirante en elle-même constitue le vivant que nous sommes. Mais le
désir de Loubaba est médiatisé par des figures de la pensée objective. Il
s’agit de se percevoir entre cette profusion, ce flot de pensées et cet éloge
inconditionnel de l’art.
De surcroît, la poésie de Loubaba instaure une « parenthèse
romanesque » qui étoile le texte. Un texte apparemment monologique
mais traversé par un dialogisme ouvert aux paroles des autres. C'est à dire, un
texte de la relativisation et de la décentralisation du point de vue. Enfin, un
texte qui représente ces voix divergentes de la pensée et du monde pour
maintenir sur lui un regard interrogatif. Corrélativement, ce texte plurivocal
se situe de plain-pied dans la durée mais qui se meut dans le passé absolu.
Pour ce faire, Loubaba a libéré formellement la poésie de ses contraintes
formelles et de leurs stéréotypes. Elle est comme contaminée par la forte
plasticité de la pensée, une dynamique des genres en construction. La
quasi-totalité de ses poèmes sont composés avec un sentiment romanesque qui
équivaut au lyrisme poétique. Des poèmes qui consistent à faire du réel de la
pensée un effet de connotation. Un texte qui assure également une fabulation
crédible sans cesse nécessaire à l’existence. Car inventer, poétiser, imaginer
sont similaires. Et le texte de supplier la désaffection montrée par la poésie
artificielle. Il n’est pas la reproduction des modèles, mais leur investigation
audacieuse.
Dans cette perspective, la labilité de l’expression doit
pouvoir saisir la prolifération des pensées sans les figer et les laisser
apparaître avec leur fragilité et parfois avec leur incertitude. Sans prétendre
à l’œuvre d’art total, Loubaba Laalej fusionne poésie, peinture et histoire de
la pensée pour créer un langage primitif de communication immédiate où la vie
n’y est qu’une action dramatique. Dès lors, le texte devient un théâtre
inhérent à l’esprit. Et l’avenir de se supposer dans le contenu d’un souvenir
par actualisation d’emprunts faits aux maîtres que Loubaba Laalej vénère. On
dirait une poésie de témoignage dont le regard du sujet importe plus. Un témoignage
qui s’inscrit dans des cadres sociaux de la mémoire. Ce témoignage est un acte
du fort engagement et qui a souvent pour corollaire l’affirmation d’une
conviction et d’une continuation dans le processus mental. Paradoxalement, ce
texte est aussi une autofiction par la force de l’écriture. Il ne conçoit pas
la vie comme un tout mais comme des fragments épars, des niveaux d’existence
brisés, des phases disjointes, des non-coïncidences successives voire
simultanées. Si par occasion, la poétesse est tentée par l’autoportrait comme
saisi du moi, c’est pour inscrire ce dernier dans un tissu de discours et de
savoirs, où la connaissance de soi devient une tâche proprement interminable.
Ancrer ce lyrisme dans une dimension référentielle, parfois avec des évocations
indéterminées confère au texte une variante de la prosopopée où la construction
de la subjectivité est ainsi moins tournée vers la relation de l’évènement ou à
l’événement que vers la répercussion intérieure.
Si Loubaba Laalej dissèque toutes ces figures de la
pensée et de l’art, ce sera pour découvrir leurs vertus les plus cachées et les
ramifications secrètes qui se propagent à travers tout le langage canalisées
par les associations des sons, des formes et d’idées. Alors le langage se
transforme en oracle et nous avons là un fil pour nous guider dans le Babel de
l’esprit. L’auteur, mettant le moi à l’épreuve, s’approprie le savoir moral,
philosophique, artistique compilé dans les livres « lus ».
L’expérience dialogue donc avec le discours du savoir, mais le vrai miroir de
nos discours est le cours de nos vies. Comment renouveler le savoir à partir de
soi, est aussi l’expérience de l’écriture elle-même qui transforme le sujet
écrivant et le conduit à une forme de sagesse individuelle et maîtrisée.
Certes la sagesse individuelle est à revendiquer, mais
elle est incarnée dans une sorte de délivrance (Tantrisme) qui intègre le désir
de s’accomplir à la spiritualité. Cet accomplissement de soi nous fait souffrir
certes mais nous rapproche les uns des autres constate Loubaba Laalej, qui dans
un sentiment d’esseulement occupe le rang le plus élevé dans le nobiliaire de
la nature / mère. En effet, les Biens suprêmes ne se trouvent que dans la
solitude.
Mais en compensation, l’apanage de valeurs morales telles
la fraternité, la tolérance, la cohabitation, la reconnaissance de la
différence, valeurs cardinales des liens sociaux doivent rester l’affaire des
moments éblouissants qui ponctuent le cours de l’existence ordinaire. Vu l’état
de déshérence actuelle de ces valeurs, le poète aspire à cet idéal qui résiste
à prendre corps. D’où, l’écriture procède par fragments pour s’abandonner
complaisamment à soi-même plutôt que la tentative d’élaborer un mode d’écrire
plus rigoureux. D’ailleurs, écrire fragmentairement, c’est alors simplement
accueillir son propre désordre. Il ne faut pas négliger les intervalles qui
séparent les fragments et font de cette séparation le principe rythmique de
l’œuvre en sa structure. Cette manière rend possibles des rapports nouveaux qui
s’exceptent de l’unité qui fédère, visions- rêverie et mystique. Elle
réinstaure ainsi un mouvement centripète. En fait, le fragment n’est que le
moment dialectique d’un plus vaste ensemble, lié à la mobilité de la recherche
et à la pensée voyageuse qui s’accomplit par affirmations séparées. En voulant
marquer l’écart par le fragment, Loubaba Laalej vise paradoxalement la
recherche de l’unité et de l’harmonie, loin de toute image maléfique symbolisée
par les créatures serpentines. Ce sont plutôt les forces sous-jacentes menant à
la création de la vie équilibrée qui importe. Loubaba est convaincue que les
vibrations qui sont en nous sont interagissantes, car il y a une compénétration
de l’univers visible et l’univers invisible. Une sorte d’harmonisation qu’on
qualifie d’animisme : tout dans l’univers interagit. Pour cela, il faut
intégrer l’univers terrestre dans l’univers cosmique et de l’homme en Dieu dans
un processus mystique. Vient s’installer alors la recherche du bien-être qui
n’est qu’une ouverture sur l’UN.
En invoquant les prophètes du futur, ces créateurs
visionnaires, la poétesse semble rouvrir subitement et magnifiquement toutes
les grandes sources de l’émotion humaine. Elle reconfigure un système de
représentation en plongeant au cœur de la matière selon une optique
« chamaniste », porteuse de connaissance et d’information. Elle joue
un rôle dans le temps des rêves, symbole de chaos et de sagesse. Sa poésie se
veut selon les termes heideggériens « l’établissement de l’Etant par les
moyens du monde » : Mais en même temps, ce déploiement du référentiel
multiple avec toutes ses résonnances profanes ou sacrées, traditionnelles ou
modernes peut s’allier à des registres démultipliées, grave ou joyeux, raide
mort ou rieur, parfois constellés d’illusions profondes. Ainsi, la vie de
Loubaba Laalej, est un cumul de haltes selon les dires de Niffari, poète
novateur, où chacune est une voie qui mène à Dieu ; entité absolue et de
ses lettres originelles ou comme disait El Hallaj la quête de l’alphabet équatorial
qui fait que le monde selon Sohrawardi n’est qu’effusion hiérarchisée des lumières
immatérielles, tombant sur l’écran ténébreux de la matière. Autant de visions
mystiques, distillées par le 3ème œil pour permettre à l’âme de se
réaliser grâce au désir et à l’évolution de tous les êtres vers le Bien.
Somme toute, le texte de Loubaba Laalej a
essayé d’appliquer le baromètre à l’âme comme disait J.J.Rousseau, en
consignant les modifications de l’état intérieur dans lequel se réfractent
toutes les variations externes. Indissociablement, la vie, la pensée et
l’écriture sont des instruments d’une expérience où l’étude du moi et des
autres, dans leur singularité et excentricité, est le seul moyen de parvenir à
une authentique connaissance de l’homme, une prise d’une aventure intérieure
qui vaut tous les voyages. ».
A titre de consécration et de reconnaissance , le Forum International
des Arts Plastiques ( Fine
Arts Forum International )a
décerné à Imouzzer Kandar le Doctorat
Honorifique à Loubaba Laalej dans
le cadre de la
cérémonie de présentation et de signature de son recueil de poèmes « Fragments »,et
ce en partenariat avec AIKAPA et sous la direction scientifique
de Dr. Ahmed Bachnou, professeur
chercheur l’Université Sidi Mohamed Ben
Abdellah – Fès et de Dr. Ichaab Bousserrhine, critique d’art et président de Fine Arts Forum International.
Native de Fès, Loubaba Laalej est une artiste peintre et écrivaine. En 2019, elle a obtenu un doctorat honorifique délivré par le Forum International des Beaux-arts (Fine Arts Forum International) à titre de reconnaissance. Elle a à son actif plusieurs publications sur son expérience créative : « Emergence fantastique », « Mes univers », « Matière aux sons multiples », « Abstraction et suggestion », « Femmes du monde : entre l’ombre et la lumière » ( en cours de publication) .Parmi ses recueils de poésie : « Fragments », « Pensées vagabondes ». Livres en cours de publication : « Mysticité et plasticité », « Melhoun et peinture », « Peinture et poésie », « Icônes de la plasticité au féminin »,« Chuchotement du silence » ( écrits et œuvres)
Il
est à rappeler que la galerie du Centre
Culturel de Fondation Mohammed VI à Tétouan a abrité les œuvres récentes de l’artiste
peintre et écrivaine Loubaba Laalej sous l’intitulé « matière aux sons
multiples ».
En parallèle à cette exposition
thématique, le Centre Culturel de Fondation Mohammed VI a organisé en
partenariat avec l’Institut National des
Beaux-Arts de Tétouan une rencontre ouverte avec cette artiste qui a reçu
récemment un Doctorat
honorifique délivré par le Forum International des Arts Plastiques (Fine Arts Forum
International) à
Imouzzer.
Cette rencontre a été ponctuée par la présentation et signature de sa nouvelle publication artistique « Fragments » dans ses deux versions française et arabe, et ce avec la participation de plusieurs chercheurs et esthètes : Ahmezd Fassi ( critique d'art) , Driss Kattir ( esthète) Nour Eddine Dirar( poète et critique d'art), Chafik Ezzouguari ( peintre et critique d'art) .
Dans le cadre de ses
activités culturelles, l’Institut Supérieur de Journalisme et de
Formation à Casablanca a abrité récemment la cérémonie de présentation et
de signature du livre « Fragments »
modérée par l’écrivain Talha
Jabril avec la participation de deux préfaciers Dr.Rachid Daouani , écrivain et
professeur chercheur et le poète et
esthète Boujemaa Achefri .
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