النشـرة الفنيـة..
تشكيــل
Ouverture en apothéose
de la seconde édition de la Rencontre Internationale des Arts à Bejaâd
L’art au service de la spiritualité
Le rideau est tombé récemment sur les
actes de la seconde édition de la
Rencontre Internationale des Arts
initiée par l’association «
Rencontre Ahmed Cherkaoui des
Arts Plastiques » à l'occasion du cinquantenaire de la
mort de l’artiste plasticien de renom Ahmed Cherkaoui ( Bejaâd, 2 octobre
1934 -Casablanca, 17 août 1967) ,précurseur de l ’art moderne au Maroc ,et ce en
collaboration avec la Fondation Cultures
du Monde et en partenariat avec l’INDH,
Ministère de la Culture et de la Communication, Conseil Communal de Bejaâd et
la Province de Khouribga.
Une initiative qui a mis à l'honneur
la place à la peinture et la création du Maroc, en immortalisant
les traces créatives de l'immense Cherkaoui et de l’artiste de
renommée internationale Chaïbia Tallal (
1929- 2004.(
Annachraalikhbaria / Par:
Hassan Nour
Cette rencontre se veut une nouvelle
plate forme pour activer davantage des projets artistiques qui contribuent au développement humain durable contre la
précarité et la frustration
Elle a été menée à bien en bonne et due
forme ,et ce sur fond de satisfaction des organisateurs et des partenaires des
résultats affichés et de leur engagement d’assurer la durabilité de cet événement créatif et de le développer davantage pour lui assurer un plus large
rayonnement auprès du public.
Il est à souligner que la cérémonie
d’ouverture de cette manifestation artistique
, placée sous le signe «l’art et la spiritualité» ,s’est déroulée à la Maison de la Culture
Ahmed Cherkaoui ,en présence de
plusieurs artistes et partenaires concernés ainsi que des acteurs
territoriaux ( le Wali de la Région Beni Mellal- Khénifra, le Gouverneur de la
Province de Khouribga, président du conseil des oulémas, président du conseil
municipal, des parlementaires…) et
invités d’honneur qui ont exprimé leur
satisfaction de la qualité des activités proposées et de l’ambiance qui y régnait. Ils se sont félicités de
l’engouement du public pour cette
manifestation artistique qui a drainé de nombreux récepteurs,soulignant l’importance d’étayer
cette rencontre et de l’ériger
en une tradition annuelle pour encourager
l’ancrage de la culture plastique au sein de
la société et enrichir la dynamique que connaît le
paysage créatif au Maroc. Le programme de
la cérémonie d’ouverture a été ponctué par des témoignages sur l’artiste Ahmed Cherkaoui et le mythe vivant Chaïbia Tallal présentés
par : Hicham El Kaidi ( président de l’Association Rencontre Ahmed Cherkaoui des Arts
Plastiques) ,Abderrahmane Rahoule ( Directeur de l’Ecole Supérieure des Beaux Arts de Casablanca) ,Aziz
Cherkaoui( président
de la Fondation Ahmed Cherkaoui) ,
Moulay Driss Alaoui Mdaghri ( ancien ministre et président de l'Association « Fondation des
cultures du monde »), Lahcen
Hadad (ancien ministre du tourisme et parlementaire
actuellement ) ,Majidi président du conseil municipal de Bejaad ,Dr. Abdellah Cheikh critique d’art
Cette belle expérience est initiée aussi en partenariat avec Come To My Home, Instituto Di Skriptura A.S.B.L de Bruxelles,
Fondation Ahmed Cherkaoui de l’art
contemporain à Tanger, Forum des
Marocains à Chicago, Association
Akouass à Bejaad, Zaouiya Cherkaoui de Bejaad, Coordination Marocaine des Associations des Arts
Plastiques, Centre Cinématographique Marocain. Elle a été marquée également par une donation des images
photographiques historiques
immortalisant le parcours artistique de Ahmed Cherkaoui par Hossein Tallal (il a offert à cette occasion sa monographie soutenue par le ministère de
la culture) ainsi que par la signature
de la monographie « Chaibia : mythe vivant » par l’écrivain Abdellah Cheik
Cette rencontre se présente
aussi comme un forum culturel et artistique à travers
les axes suivants: Hommage à la famille Ahmed Cherkaoui, hommage à l’illustre peintre marocaine
Chaïbia Tallal ( 1929- 2004 ) en
présence de son fils l’artiste de renom Hossein Tallal , table
ronde sur « l’art et la spiritualité » au centre culturel
Ahmed Cherkaoui animé par le critique d’art et écrivain Léonardo
Clerici ( président
de l’Instituto Di Skriptura A.S.B.L de Bruxelles) et Dr. Abdellah Cheikh , projection
des films en plein air sur Chaibia ( «Chaïbia, la paysanne des arts»
réalisé par le jeune réalisateur Youssef Britel et le
reportage documentaire « Rouad »)
, visite collective des artistes et festivaliers au
cimetière de Bejaad où ils se sont recueillis sur la tombe de feu Ahmed
Cherkaoui, ateliers de peinture pour
enfant, ateliers de gravure, de musique et d’échecs pour enfants, fresques
réalisées par les artistes plasticiens en ville , récital poétique et
musical de Come To My Home au centre culturel Ahmed
Cherkaoui, tournois d’échecs, exposition
collective marquée par la participation d’un grand nombre d’artistes marocains
contemporains : Abderrahmane Rahoule, Mustapha Hafid, Anna
Draus Hafid, Abdellah El Hariri ,
Mohamed Zouzaf, Mohammed Mansouri Idrissi, Abderrahmane Ouardane, Abderrahmane
Banana, Leila Cherkaoui, Wafaa Mezouar,
Farah Chaoui et Rahima ) Arroud
Il est à rappeler
que l’artiste Ahmed Cherkaoui
(Boujad, 2 octobre 1934 - Casablanca, 7 Août 1967) est considéré comme l’un des
précurseurs de la peinture moderne au Maroc. Issu par son père de la grande
famille Cherkaoui dont un des aïeux, Mohamed Cherki, est un soufi célèbre, et
par sa mère, qui meurt alors qu’il est encore jeune, d’un village berbère du
Moyen Atlas, Ahmed Cherkaoui passe son enfance à Beni-Mellal. Il s’initie à la
calligraphie et étudie le Coran puis poursuit ses études secondaires à
Casablanca, approfondissant auprès d’un maître réputé son apprentissage de la
calligraphie. Désirant partir pour Paris, il exécute différents travaux,
panneaux publicitaires, affiches et peintures d’enseigne. Arrivé à Paris en
1956, Cherkaoui s’inscrit à l’École des Métiers d’Art dans la section arts
graphiques où il étudie les techniques de la lettre, de la décoration et de
l’affiche. Son diplôme obtenu en 1959, il dessine pour la maison Pathé Marconi
les maquettes des pochettes de disques du département oriental. Ses premières
peintures, figuratives, sont des paysages marocains. Il éprouve un choc
lorsqu’il découvre la peinture de Bissière au Musée d’Art Moderne de Paris : «
Lorsque j’ai vu Bissière pour la première fois, j’ai été tellement ému que j’ai
pleuré. J’ai éprouvé un choc terrible devant ses œuvres. J’avais devant moi la
beauté incarnée », confiera-t- il. La même année, il expose pour la première
fois ses peintures, faisant le choix de la toile de jute comme support. En 1960
Cherkaoui entre à l’École des Beaux Arts de Paris. Associé aux peintres de
l’École de Paris, il tente la synthèse entre les traditions artistiques populaires
marocaines et la modernité artistique européenne. Il expose pour la première
fois au Maroc, au « Salon de la jeune Peinture » de Rabat. Ayant reçu en 1961
une bourse d’un an pour étudier à l’Académie des Beaux-Arts de Varsovie, sa
peinture évolue au contact des recherches graphiques polonaises et son
vocabulaire de signes s’enrichit. En juin, juste à la fin de son séjour
polonais, il expose ses nouvelles œuvres à Varsovie
De retour au Maroc en août 1961, Ahmed
Cherkaoui traverse une période de doute et d’interrogations. Il s’intéresse
alors au monde des signes, étudiant les graphismes des tatouages, des poteries.
Bientôt il brise la structure de ces signes en les intégrant, en marge de toute
allusion figurative, à ses compositions et se constitue son langage personnel.
Participant à plusieurs expositions collectives, à Paris comme à Casablanca, il
est encouragé par Gaston Diehl, président fondateur du Salon de Mai et alors
attaché culturel auprès de l’Ambassade de France au Maroc. La même année Cherkaoui
s’installe pour l’hiver à Paris où il travaille à une série de gouaches. En
1962 il présente une exposition personnelle et il participe à l’exposition «
Peintres de l’École de Paris et Peintres Marocains » organisée par Gaston Diehl
à Rabat. Invité au Salon de Mai il y rencontre Ludmilla qu’il épousera l’année
suivante. Il fait également partie des expositions « École de Paris 1962 », à
la Galerie Charpentier, et « Dix peintres du Maghreb », présentée en 1964 par
Pierre Gaudibert à la galerie Le Gouvernail, avec Benanteur, Bouqueton, Guermaz
et Khadda. Cherkaoui est par la suite présent dans de nombreuses expositions
collectives notamment en France et au Maroc, mais aussi en Algérie, en Espagne,
au Japon et en Suède. En mai 1965 il prend un poste de professeur de dessin
d’art au collège d’enseignement technique de Beaumont-sur- Oise. Il participe
en 1966 au « Festival International des Arts Nègres » de Dakar et à
l’exposition « Six Peintres du Maghreb » à Paris, présentée en 1967 à Tunis,
avec notamment Benanteur et Guermaz. Il envisage alors de rentrer au Maroc : «
Je cherchais à Paris la célébrité, j’y renonce, je rentre au Maroc, je veux
former les enfants de chez nous ; si nous voulons sortir du sous-développement,
il nous faut tous mettre la main à la pâte ». À moins de trente trois ans il
meurt à Casablanca des complications d’une crise d’appendicite. De nombreux
hommages à Cherkaoui sont organisés dans les années suivantes. En 1991 une
exposition « Peintres du Maroc : Belkahia, Bellamine, Cherkaoui, Kacimi », est
présentée à l’Institut du monde arabe de Paris, qui réalise en 1986 une
rétrospective « Cherkaoui ou la passion du signe ». « Enfant, ces signes
l’intriguaient chez sa mère qui les portait sous forme de tatouages au visage
et sur les mains. Il a fait des recherches à travers l’Atlas et dans
différentes régions du Maroc (...). Il les admirés sur les poteries anciennes,
les bijoux, les tapis, les cuirs des régions sahariennes (...). Il n’a pas
reproduit le signe tel qu’il existait dans l’art traditionnel marocain, mais il
l’a transposé par les moyens plastiques qui lui sont propres. (...) Il en a
fait un langage pictural personnel, par la luminosité de la couleur, sa
richesse, sa densit
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